essais auto

DS 7 E-Tense 225 2022 : essai


DS développe et affine constamment sa gamme de modèles pour gagner sa place parmi les constructeurs haut de gamme. Aujourd’hui, la société a procédé à une mise à jour de son modèle le plus populaire, le SUV DS 7, à mi-vie.

Certains des changements sont des classiques du lifting. Des phares matriciels à LED plus conventionnels remplacent les éléments pivotants fantaisistes de l’original. Quant aux feux de jour, ils descendent désormais en fines lamelles le long du bouclier avant de la voiture : DS appelle cela le « voile de lumière ». À l’arrière, les feux sont devenus plus fins et l’inscription « DS Automobiles » est désormais inscrite en toutes lettres sur la partie arrière. Très 2022.

L’équipement intérieur reste essentiellement le même, mais la DS 7 adopte la dernière version du logiciel d’infodivertissement de la marque sur son écran tactile central de 12,0 pouces. Nous avons déjà essayé le « système IRIS », comme DS l’appelle, dans la DS 4. Il est élégant, réactif, personnalisable et, une fois que vous avez appris ses bizarreries, assez convivial. La seule chose ennuyeuse est que les voitures DS n’ont pas de commandes séparées pour la climatisation, donc celles-ci finissent par réquisitionner une partie de l’écran.

Le plus grand changement concerne la gamme de groupes motopropulseurs, qui sera désormais dominée par les options hybrides rechargeables E-Tense. Le seul moteur non électrifié qui subsiste est le diesel 1,5 litre, pour les conducteurs qui parcourent beaucoup de kilomètres.

La E-Tense 225 à traction avant et la E-Tense 300 à quatre roues motrices (ces chiffres font référence aux puissances en CV) font leur retour et sont rejointes par un nouveau modèle performant haut de gamme, la E-Tense 360.

Le matériel de la 360 est partagé avec la DS 9 E-Tense 360 et la Peugeot 508 PSE. Elle utilise le même moteur et les mêmes moteurs que la 300 : un moteur essence 1,6 litre de 197 ch, assisté d’un moteur électrique de 107 ch dans la boîte de vitesses et d’un moteur de 111 ch entraînant l’essieu arrière. Cependant, un onduleur différent permet aux moteurs électriques de délivrer leur puissance plus longtemps, ce qui les synchronise mieux avec la bande de puissance du moteur à essence et permet d’obtenir un rendement supérieur.

La division DS Performance a également travaillé sur le châssis, qui a été abaissé de 15 mm et élargi de 24 mm à l’avant et de 10 mm à l’arrière. De nouveaux freins avant de 380 mm et des pneus Michelin Pilot Sport 4S permettent de maîtriser la puissance supplémentaire.

Lors du lancement de la voiture facelifted, nous avons conduit une E-Tense 225 et une E-Tense 360 et, comme nous l’avons constaté avec la DS 9, moins c’est plus. Avec ses 108 ch supplémentaires, la 360 donne l’impression d’être plus rapide, mais seulement lorsque vous êtes à fond. Dans une conduite plus détendue, la valeur ajoutée du haut de gamme est limitée car la 225 ne semble pas manquer de punch.

Nous avons essayé différentes variations de ce groupe motopropulseur dans d’innombrables modèles et il est capable de fournir une progression raffinée dans un cruiser, mais il s’emballe si vous le pressez. Le résultat est qu’il ne se sent pas vraiment à l’aise dans un dérivé de performance.

En général, la « petite » 225 semble plus fidèle à la mission de DS en matière de raffinement et de confort, grâce à sa conduite plus douce et à son autonomie électrique légèrement supérieure. Cependant, même dans sa meilleure configuration, la DS 7 est difficile à recommander, car elle peine à convaincre dans le domaine où elle devrait exceller : le confort de conduite.

La DS 7 donne toujours l’impression d’être déstabilisée et légèrement dure sur le tarmac, mais elle a également du mal à contrôler les mouvements du corps sur les grosses bosses. Pendant ce temps, la tenue de route est sûre mais sans particularité. Combinez le châssis non résolu avec un groupe motopropulseur qui peut avoir son propre esprit à l’occasion et vous obtenez une voiture qui n’est pas satisfaisante à conduire.

C’est sur les longs trajets sur autoroute que la DS 7 se révèle à son avantage. Les matériaux de l’habitacle sont pour la plupart agréables et les sièges offrent un bon soutien, avec une position de conduite haute mais confortable. Le nouveau système d’infotainment est une énorme amélioration, et grâce au verre feuilleté, l’habitacle reste silencieux sur l’autoroute, permettant au système audio Focal de briller. La DS 7 se situe quelque part entre une Audi Q3 et une Audi Q5 en termes de taille, mais elle est raisonnablement spacieuse, quel que soit le segment auquel on la compare.

Le prix reflète ce positionnement dans une certaine mesure. La E-Tense 225 est proposée à partir de 44 190 € en finition Performance Line, ce qui représente une valeur raisonnable. L’intérieur en cuir plus luxueux livré avec les finitions Rivoli et Opera convient mieux à la DS 7, mais cette amélioration n’est pas bon marché, tout comme les options séparées. Calculez avec soin si vous êtes tenté.

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi vous pourriez l’être, mais le châssis sous-développé, l’autonomie électrique médiocre et le prix qui grimpe rapidement font de la DS 7 un choix loin d’être évident dans la catégorie des SUV hybrides.