Kia Sportage 1.6 T-GDi Plug-in Hybrid 2022 : essai routier
Qu’est-ce que c’est ?
Plus ça change dans l’industrie automobile. Nous vivons un grand bouleversement, avec l’électrification généralisée, mais certaines choses ne sont pas si différentes après tout. Alors qu’en 1985, l’acheteur d’une nouvelle voiture devait faire un choix déchirant entre un V6 de 2,0 litres, 2,3 litres ou 2,8 litres, l’acheteur d’aujourd’hui doit déterminer s’il a besoin d’une voiture hybride légère, complète ou rechargeable et pourquoi plus n’est pas toujours mieux.
La taille de la batterie n’est peut-être pas aussi tangible que la cylindrée, mais elle fait sans doute une différence encore plus grande dans l’expérience de conduite et l’utilisation de la voiture. Nous avons déjà conduit les versions purement essence et totalement hybride du nouveau Kia Sportage ; c’est maintenant au tour de l’hybride rechargeable.
Le groupe motopropulseur partagé par Hyundai et Kia est une recette assez familière : il équipe également les Kia Sorento, Hyundai Tucson et Hyundai Santa Fe. Un moteur à essence de 1,6 litre et un moteur électrique entraînent les quatre roues par l’intermédiaire d’une boîte de vitesses automatique à six rapports avec convertisseur de couple. Le moteur électrique est alimenté par une batterie de 13,8 kWh, ce qui est assez important et permet d’atteindre une autonomie en mode électrique de 43 miles, d’autant plus impressionnante que le Tucson, déjà très économe en énergie et doté de la même motorisation, n’atteint que 38 miles.
Et c’est là que réside le principal argument de vente du Sportage PHEV. Son prix de départ de 38 395 € peut sembler élevé (c’est 5 000 € de plus que le Sportage Hybrid), mais son autonomie en VE lui permet d’entrer dans la tranche de taxe BIK de 8 %, contre 12 % pour le Tucson et 32 % pour le Sportage Hybrid.
En termes réels, pour une personne imposée à 40 % sur le revenu, un Sportage PHEV coûtera 3 000 € de moins par an en taxe sur les véhicules de société qu’un véhicule hybride (et 300 € de moins qu’un Tucson). Sur trois ans, c’est une économie particulièrement saine.
Ajoutez à cela une économie de carburant potentiellement meilleure et, pour les conducteurs de voitures de société au moins, le plug-in est une évidence.
Comment c’est ?
Vous ne devez pas non plus la choisir uniquement pour l’avantage fiscal, car le groupe motopropulseur fonctionne bien. Les 261 ch combinés semblent plus puissants qu’ils ne le sont réellement dans cette voiture de près de deux tonnes. Le plug-in n’est que marginalement plus rapide que le full hybrid, mais les 90 ch de la puissance électrique rendent la conduite agréable en mode EV et ajoutent une poussée bienvenue à mi-régime en mode hybride.
Lorsque l’on demande toute la puissance, le moteur peut sembler un peu nerveux, bien que nous ayons connu bien pire. En général, le Sportage jongle avec ses différentes sources d’énergie avec beaucoup de douceur, à l’exception des très occasionnels changements de vitesse difficiles de la boîte automatique.
Nous avons commencé le jour de l’essai avec une batterie pleine et avons parcouru environ 90 miles sur des routes variées, et à la fin, l’ordinateur de bord indiquait 54mpg. C’est assez correct pour ce type de voiture, même si nous devrons la ramener au Royaume-Uni pour un test plus complet.
Une fois la batterie vide, ce chiffre diminue naturellement. Comme avec la plupart des hybrides rechargeables, vous pouvez sentir qu’elle perd un peu de puissance, mais là encore, c’est normal.
Nous avons conduit une voiture de pré-production en Norvège, dans le froid et la neige fondue, avec des amortisseurs adaptatifs qui ne seront pas proposés au Royaume-Uni. Nous réservons donc notre jugement sur la tenue de route, même si l’on peut supposer qu’elle ne sera pas radicalement différente de celle de la voiture hybride complète.
L’intérieur est également identique à celui de tout autre Sportage, à l’exception du coffre, où le PHEV perd un peu d’espace sous le plancher au profit de la batterie. Malgré cela, il y a encore juste assez d’espace pour ranger les câbles de charge.
Devrais-je en acheter un ?
Les spécifications de notre voiture d’essai et les conditions dans lesquelles nous l’avons conduite n’étaient pas tout à fait représentatives du Royaume-Uni, mais comme l’intérieur est le même que sur les voitures que nous avons essayées au Royaume-Uni et que le châssis ne devrait pas être très différent de celui de l’hybride ordinaire, le Sportage PHEV promet d’être l’un des meilleurs choix du segment, grâce à sa gamme EV très compétitive, son excellent rapport qualité-prix et son comportement généralement agréable.
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